Qui est Nicole?

Nicole naît en 1962.  Elle est la deuxième de trois enfants de Yolande et Fernand Saint-Louis.  Elle fascine les gens et elle est sensible aux besoins des autres.  Connue pour sa grande générosité, elle laisse passer les autres avant elle-même, donnant volontiers le peu qu’elle possède.  Nicole aime le Seigneur et témoigne de sa foi en Jésus-Christ.

 

À l’âge de vingt-quatre ans, elle apprend qu’elle a un cancer.  Les médecins ne lui accordent que quelques semaines à vivre, pourtant elle lutte près d’un an contre la maladie.  Malgré son épreuve douloureuse, elle affermit sa foi en Jésus-Christ et témoigne sans cesse, touchant ainsi de nombreuses personnes à travers le pays.

Témoignage de Nicole

Témoignage écrit

Papa :        Bonjour Nicole.

 

Nicole :      Allô Papa.

 

 

Papa :        Comment ça va ?

 

Nicole :      Ça va bien !

 

Papa:         J’aimerais bien te donner une accolade, mais c’est un peu difficile. Je vais donc faire comme dans les films : (Papa lui donne un baiser sur la main).

 

Nicole :       (Rire…)

 

Papa :        Pour toi, Nicole, Toute la Bible en parle ce n’est pas de l’inconnu, puisque autrefois tu faisais partie de l’équipe et que tu nous as aidés. Est-ce que tu pourrais nous rappeler ce que tu faisais, il y a quelques années, au sein de l’équipe de Toute la Bible en parle ?

 

Nicole :      En 1972 peut-être, lorsque tu as commencé des émissions à la télévision ?

 

Papa :       Oui, mais à l’époque, c’était des émissions pour enfants.

 

Nicole :      J’avais 10 ans et ma sœur, France, en avait 9. Tu racontais une histoire et nous t’aidions durant l’émission. Je faisais la voix de la marionnette : Binette.

 

Papa :       Oui, on a fait cette émission pour les enfants pendant quelques années. Puis ensuite, tu nous as aidés à l’émission Toute la Bible en parle.

 

Nicole :      Oui, j’ai aidé comme régisseure. C’était moins compliqué que maintenant. (Rire…) Au cours des années, l’équipe s’est agrandie et Monique a pris la relève.

 

Papa :        Si tu me le permets, on va tout de suite aller au vif du sujet puisqu’on a beaucoup de choses à se raconter. C’est un vrai plaisir pour moi que de pouvoir t’interviewer.  Tes amis seront sans doute intéressés à savoir comment tu t’es retrouvée à l’hôpital et en fauteuil roulant ?

 

Nicole :      Au tout début, lorsque le problème a commencé, j’avais tout simplement mal au dos. Je travaillais depuis plus de 2 ans comme coiffeuse au même salon, puis j’avais toujours mal au dos. Surtout lorsque je travaillais au lavabo pour donner des shampoings, j’avais mal au rein du côté opposé que je me penchais. Donc, pour moi c’était logique.

Alors, je suis allée consulter un acuponcteur, mais il m’a dit : Mademoiselle, vous avez quelque chose de cassé ou de déplacé et je ne peux malheureusement vous aider.  J’ai ensuite reçu des soins chiropratiques, mais plus j’y allais, plus j’avais mal. Avec le temps, je ne pouvais plus dormir la nuit. Puis, je me suis mise à boiter en marchant. Mon mal s’aggravait de plus en plus.

J’ai donc consulté un neurochirurgien. Je n’avais plus de réflexes dans la jambe qui me faisait terriblement mal. Alors, il m’a demandé de me rendre à l’hôpital le lendemain pour me passer un examen de la moelle épinière, une myélographie. Il te rentre l’aiguille là où ça fait mal, pour injecter un liquide opaque. Au début, il pensait que j’avais une hernie discale, mais avec ce test-là, ils n’ont trouvé d’anormal. J’avais peur de me faire opérer. Si j’avais su ce que j’avais, j’aurais eu moins peur de me faire opérer. Ensuite, on m’a fait passer un CAT scan et c’est avec ça qu’on a découvert que j’avais un chondrosarcome, un cancer de la moelle de l’os de la hanche.

Lorsque le médecin est venu, il s’est assis sur mon lit et il m’a appris les résultats de l’examen. Il m’a dit que j’avais un cancer. Je suis partie à rire et j’ai dit au médecin : Hein, t’est pas sérieux ? (Sanglots…)

 

Papa :       (Sanglots…)  On va essayer de continuer, si tu le veux bien.  Toi, Nicole, tu as grandi dans un foyer chrétien. Quand as-tu reconnu l’importance d’accepter Jésus-Christ comme ton Sauveur personnel ?

 

Nicole :      J’ai passé toute ma jeunesse en assistant dans des camps chrétiens. On chantait de beaux cantiques durant les réunions et aussi aux feux de camp. L’avant-midi, on nous racontait des histoires missionnaires et on pouvait s’identifier avec les personnages.

Et toi, tu étais directeur du camp et tu racontais les histoires bibliques le soir. Tu faisais une application pour nous inviter à accepter le Seigneur Jésus comme notre Sauveur personnel. Alors le salut nous était expliqué clairement pour nous apprendre comment aller au ciel et comment vivre pour plaire au Seigneur. J’ai appris qu’au début, Dieu est notre Sauveur, Il nous sauve de l’enfer et de nos péchés. Après ça, il peut devenir notre Seigneur. Bien souvent, les gens s’arrêtent à : Sauveur, mais ils ne l’invitent pas à être leur Seigneur, comme Celui qui doit diriger notre vie. J’aime bien insister sur la différence des deux expressions.  Je l’ai accepté tellement souvent que je m’en vais sûrement au ciel !  (Rire…)

 

Papa :        C’est mieux de l’accepter 10 fois que pas du tout, hein ?

 

Nicole :      On aimait ça parce que le soir, au camp Béthel, tu passais le micro aux jeunes pour qu’ils puissent dire en quelques mots comment ils avaient accepté Jésus comme leur Sauveur personnel. Il y avait des petits et des grands qui s’approchaient et ils pouvaient tous parler au micro.  Il arrive parfois qu’on se demande : Est-ce que je peux m’avancer pour parler au micro ?

Et tu ne le peux pas parce que tu n’as pas accepté le Seigneur Jésus comme ton Sauveur. Et c’est à ce moment-là que tu te poses la question pour savoir si tu l’as vraiment invité dans ta vie et que tu te dis : Est-ce que c’est bien clair que je l’ai invité dans ma vie ? Tu te dis peut-être que oui, juste comme ça, parce qu’une bonne fois que tu as passé proche de te noyer et que dans ces moments-là tu penses à Dieu.  Il faut vraiment s’adresser à Dieu et inviter Jésus à nous sauver de nos péchés.

Le soir, après avoir raconté une histoire biblique, tu demandais aux jeunes s’ils voulaient être sauvés et c’est après ça qu’ils pouvaient s’avancer et dire au micro qu’ils avaient demandé à Jésus de les sauver de leurs péchés. C’était une façon pour eux de témoigner aux autres enfants qu’ils étaient nés de nouveau, enfants de Dieu.

Moi, je me suis avancée souvent pour redonner ma vie au Seigneur. Il m’avait déjà sauvée une fois, mais je voulais qu’Il soit aussi le Seigneur de ma vie.  Maintenant j’ai 24 ans et je lui demande encore d’être mon Seigneur.

 

Papa :        Oui, il m’arrive aussi que lorsque j’entends un bon message de l’Évangile, je me dis que si je n’avais pas été sauvé, je l’aurais sûrement été aujourd’hui. J’aurais accepté Jésus comme mon Sauveur personnel.

 

Nicole :      Oui, c’est vrai pour moi aussi.

 

Papa :        Te demandes-tu parfois Nicole : Comment se fait-il qu’un chrétien peut tomber malade ?

 

Nicole :      Eh ! – Je ne pense pas qu’il y ait un rapport vraiment. On peut dire comme on dit souvent : C’est la vie, c’est mère nature, etc. La façon qu’on l’accepte, c’est la façon qu’on voit Dieu là-dedans. Si je n’étais pas sauvée et que je n’avais pas cette relation avec le Seigneur, et que je ne pouvais pas m’appuyer sur les promesses bibliques et tout ça, je pourrais me révolter et dire : Ah ! Dieu, tu n’existes pas. Mais je sais qu’Il existe, alors je ne dis pas ça. Je pourrais dire : Ah ! Dieu, tu ne m’écoutes pas, tu n’est pas avec moi. Mais je sais qu’Il l’est, alors je ne peux pas dire ça non plus.  Est-ce que tu penses à quelque chose d’autre ?

 

Papa :        Non, je crois que ce que tu dis-là c’est très important et c’est très beau.  Ma prochaine question est presque insignifiante, mais je te la pose quand même.  Y-a-t-il des jours ou des moments où Dieu te semble tellement loin ou même absent au travers de cette épreuve que tu vis présentement ?

 

Nicole :      Non, jamais ! Le plus loin que je suis allée, c’est qu’à un moment donné je pleurais et j’ai demandé à Dieu : Es-tu là ? M’écoutes-tu comme il faut ? C’était même pas : Tu m’écoutes pas ! Je ne me suis jamais révoltée, jamais. Ça j’en suis certaine. J’ai jamais dit : Ah, pourquoi moi ? Je n’ai jamais dit ça parce que j’ai mis ma confiance dans le Seigneur.

Ce n’est pas le Seigneur qui rend les gens malades, c’est la vie. Les arbres poussent, les gens tombent malades, les gens sont heureux. Pourquoi est-ce qu’un méchant qui vole est riche toute sa vie ? Pourquoi quelqu’un qui est bon attrape le cancer ? Je ne le sais pas !

 

Papa :        Quand les disciples ont posé la même question au Seigneur, Il leur a répondu : Ce n’est pas parce que ses parent ou lui ont péché, mais c’est pour que le nom du Seigneur Jésus-Christ soit glorifié.  J’aimerais que tu nous montres les belles cartes que tu fais.

 

Nicole :      Je vais les montrer à la caméra.  Je fais des cartes avec des fleurs séchées et je les signe : Nico. Chaque carte a sa propre enveloppe. J’en fais des petites et des plus grandes.

 

Papa :        Elles sont très belles.

 

Nicole :      Merci ! Je prends des fleurs et je les fais sécher dans un livre ou dans ma bible. Cette belle carte que je montre à l’écran présentement, j’ai fait sécher la fleur dans ma bible. Elle n’est pas à vendre !  Les petites cartes sont toutes à vendre.

Papa :        Ça te tient bien occupée à l’hôpital, n’est-ce pas ?

 

Nicole :      Oui, c’est mon passe-temps. Les gens m’apportent des fleurs et je les fais sécher. Ou même parfois, ils me les apportent déjà séchées.

 

Papa :        Que ressens-tu face à cette épreuve douloureuse que tu expérimentes ? Pourrais-tu nous parler des sentiments profonds que tu vis ? Tu nous en as parlé un peut tout à l’heure, mais y-a-t-il quelque chose d’autre que tu aimerais ajouter et que tu aimerais partager avec nous ?

 

Nicole :      Je me demande seulement ce qui va arriver ? What’s next ? C’est juste ça.  Étant donné que je ne peux pas le savoir, alors… je vis dans le présent.

 

Papa :        Oui c’est ça, hein ? On a appris ça !

 

Nicole :      On n’a pas le choix, puisqu’on ne sait pas ce qui va arriver.

 

Papa :        C’est important que vivre chaque jour que le Seigneur nous donne.

 

Nicole :      Oui, j’ai vécu quelque chose de difficile sans savoir que ça allait m’arriver. C’est pourquoi j’ai été tellement surprise lorsque le médecin m’a appris la nouvelle au sujet des résultats de mes examens. On ne sait jamais ce qui peut nous arriver dans la vie.  Puis, ce qui pourrait m’arriver maintenant pourrait être SUPER merveilleux ! Je pourrais guérir.

 

Papa :        Oui, il y a toutes sortes de guérisons qui se produisent en plus de la guérison corporelle.

 

Nicole :      Oui !

Papa:        Il nous reste encore quelques minutes pour notre entretien. Le temps passe tellement vite. J’aimerais te demander de nous lire ce que tu as trouvé dans la Parole de Dieu et que tu m’as partagé avant notre entretien.

 

Nicole :      J’ai deux beaux versets à lire.  Le premier se trouve dans le Psaume 143.8 : Fais-moi dès le matin entendre ta bonté ! Car je me confie en toi. Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher ! Car j’élève à toi mon âme.

Le deuxième verset se trouve dans Malachie 3.10 : … Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.

 

Papa:        Amen !